À l’instar de M.L.K., Thierry Lafay, Président de la Chambre des notaires de l’Ain, a rêvé de la grande profession du droit.
« J’ai rêvé qu’il n’y avait plus de notaires, plus d’huissiers de justice, plus de mandataires judiciaires… et que tout ce beau monde se fondait, dans la joie et l’allégresse, dans la belle profession d’avocat. La bonne idée du “grand visionnaire” Paul Albert Iweins était étendue à l’ensemble des professions. Par exemple, il y avait : • La grande profession du commerce de détail qui regroupait les quincailliers, les charcutiers, les marchands de fruits et légumes, les merciers, les vendeurs de télévision… et tout ce beau monde se fondait dans la belle profession de boulanger-pâtissier. • La grande profession de l’artisanat qui regroupait les maçons, les électriciens, les peintres en bâtiments, les décorateurs, les charpentiers… et tout ce beau monde se fondait dans la belle profession de plombier-chauffagiste. • La grande profession de la santé qui regroupait les infirmières, les dentistes, les kinésithérapeutes, les acupuncteurs, les pharmaciens, les oculistes, les psychologues… et tout ce beau monde se fondait dans la belle profession de médecin. Bref, j’ai rêvé que désormais, j’étais un avocat, nouvelle formule. D’où ce dialogue avec ma femme.
Ma femme : Tu es rentré bien tard aujourd’hui ?
Moi : J’ai dû plaider devant la Cour d’Appel, les débats ont duré longtemps.
Ma femme : C’est chargé demain ?
Moi : Je dois me lever tôt pour être à 6H chez les Duchemol pour un constat d’adultère. À 8H, je serai chez les Sanlesou pour procéder à leur expulsion ; ils ne paient plus leur loyer aux Pingre, lesquels ont trouvé un nouveau locataire dont je reçois le bail à 18H. Entre temps, il faut que je demande au plombier-chauffagiste de nettoyer l’appartement et de réparer deux prises électriques pour que l’entrée dans les lieux des nouveaux locataires se fasse dans de bonnes conditions. A 10H, une petite vente de sapinière, et à 11H, je reçois les créanciers de l’Hôtel de la Bérézina pour examiner le plan de continuation de l’entreprise. Puis, à 14H, je vais chez mon médecin pour qu’il me masse le dos et me soigne une carie. À 15H, je reçois les Sanlesou, tu sais, ceux que j’aurai expulsés le matin. Il faut que j’examine avec eux les modalités de règlement de leur retard de loyers, et que je les assiste devant les Prud’hommes pour que Monsieur se fasse payer ses indemnités de licenciement. J’ai des chances de gagner ; les indemnités paieront les arriérés de loyer et mes honoraires. A 16 H, c’est la succession Rienvaplu : ils se querellent pour se partager les comptes de leur père. Je vais essayer de les mettre d’accord, sinon, je les menace de les assigner devant le Tribunal pour le partage.
Ma femme : tu seras là tôt, alors ?
Moi : pas tout à fait, parce qu’après, il faut que je passe à la Maison des Avocats, pour signer quelques courriers. »
Moi : J’ai dû plaider devant la Cour d’Appel, les débats ont duré longtemps.
Ma femme : C’est chargé demain ?
Moi : Je dois me lever tôt pour être à 6H chez les Duchemol pour un constat d’adultère. À 8H, je serai chez les Sanlesou pour procéder à leur expulsion ; ils ne paient plus leur loyer aux Pingre, lesquels ont trouvé un nouveau locataire dont je reçois le bail à 18H. Entre temps, il faut que je demande au plombier-chauffagiste de nettoyer l’appartement et de réparer deux prises électriques pour que l’entrée dans les lieux des nouveaux locataires se fasse dans de bonnes conditions. A 10H, une petite vente de sapinière, et à 11H, je reçois les créanciers de l’Hôtel de la Bérézina pour examiner le plan de continuation de l’entreprise. Puis, à 14H, je vais chez mon médecin pour qu’il me masse le dos et me soigne une carie. À 15H, je reçois les Sanlesou, tu sais, ceux que j’aurai expulsés le matin. Il faut que j’examine avec eux les modalités de règlement de leur retard de loyers, et que je les assiste devant les Prud’hommes pour que Monsieur se fasse payer ses indemnités de licenciement. J’ai des chances de gagner ; les indemnités paieront les arriérés de loyer et mes honoraires. A 16 H, c’est la succession Rienvaplu : ils se querellent pour se partager les comptes de leur père. Je vais essayer de les mettre d’accord, sinon, je les menace de les assigner devant le Tribunal pour le partage.
Ma femme : tu seras là tôt, alors ?
Moi : pas tout à fait, parce qu’après, il faut que je passe à la Maison des Avocats, pour signer quelques courriers. »