La première nuit d’Harry Notter à l’école de Notlard fut traversée de rêves fantastiques. La veille, il avait fait la connaissance d’Hermi-MAM et il avait été impressionné par le discours du grand Jacques-Paul Perret. Enfin, lors du 106e congrès des Notlards qui marquait la rentrée des classes, il avait rejoint, à sa grande joie, le clan des « Pompad’or ».
Le dortoir des « Pompad’or » était situé dans l’aile Est du Château de Notlard, tout près du donjon des Dragons de feu et, parfois, les nuits de pleine lune, on entendait murmurer quelques étincelles.
Les « Pompad’or » étaient historiquement les meilleurs magiciens du droit. Longtemps, ils avaient fait la promotion de leur droit dans d’autres écoles situées dans de lointaines contrées. Ils étaient alors dirigés par Jean-Paul Two-Boddys, qui tenait son nom de son don d’ubiquité : il n’était pas rare en effet qu’il anime, en même temps, une conférence à l’école sino-notardienne et un déjeuner avec Madame Elisabeth Guiguon, ministre honoraire de la magie notlardienne…
Jean Paul Two-Boddys devait, si les urnes lui étaient favorables, accéder dans un proche avenir, au poste suprême de Directeur de l’Union Internationale des Notlards. De ce poste stratégique, il pourrait alors contrôler l’ensemble des Notlards du monde. Il veillerait ainsi à ce que « ceux dont on ne doit pas prononcer le nom » (comprenez « les sollicitores ») ne puissent tenter d’accroître leur néfaste influence sur le monde des « Cervomous » (c’est-à-dire « ceux qui ne possèdent aucun don de magicien du droit »). Harry en était là de ces songes lorsque le crapaud de 7 heures croassa le réveil général des « Pompad’or ».
La révolte grogne
Harry sortit de son sommeil, enfila ses chaussons et se dirigea vers les douches des « Pompad’or ». Il y régnait un grand chahut provoqué par les anciens de l’école qui taquinaient les nouveaux venus. Apercevant Harry, les cris se transformèrent en un léger murmure : tous savaient déjà qui il était. Tous savaient qu’avant de disparaître, les parents d’Harry avaient combattu, avec héroïsme, le chef de « ceux dont on ne doit pas prononcer le nom ». Harry n’était alors que nourrisson, mais il se souvenait parfaitement de la grande salve verbale qui l’avait heurté en pleine tête et avait laissé une marque ronde indélébile sur son front.
Le chef de « ceux dont on ne doit pas prononcer le nom » portait toujours sur lui un long bâton en bois de cèdre. C’est d’ailleurs pour cette raison que les Notlards avaient pris l’habitude, avant la guerre les opposant, de le dénommer « le bâtonnier ». Le bâtonnier avait très largement fait une campagne de désinformation auprès des « Cervomous ». Il voulait obtenir de ces derniers leur appui afin de déchoir les Notlards de leur titre de « magiciens du droit ». Les Notlards avaient eu le tort de ne pas prendre au sérieux les attaques répétées de « ceux dont on ne doit pas prononcer le nom ». Leur influence et le poison qu’ils crachaient, parvenaient insidieusement à se distiller dans le subconscient des « Cervomous ».
Harry, qui avait vu ses parents disparaître dans un nuage de mots venimeux, avait, à présent, hâte de se préparer à les venger. C’est pourquoi il se rendit avec empressement, dès le petit déjeuner avalé, dans la salle de classe où son premier cours de « lutte contre les forces vénales » allait commencer…
À suivre…