J’ai fait un rêve.
J’étais chargé des relations publiques du notariat. J’utilisais, bien sûr, les techniques habituelles et sans danger des petits-déjeuners de presse destinés aux journalistes et aux consommateurs. Accessoirement, je demandais aux présidents divers et variés de donner des conférences de presse à intervalles réguliers, tant pour commenter les prix de l’immobilier que les nouveautés juridiques et fiscales. Rien de très original non plus dans la mise en scène des congrès nationaux. Je relançais les rencontres de Maillot, avec obligation de présence pour les notaires, horloge pointeuse à la table de consultations et lourdes sanctions pécuniaires pour les absents. Le jogging des notaires étant passé à la trappe, je créais « l’olympique du notariat », équipe professionnelle de football de première division, basée à Pompadour et qui “cartonnait” dans le championnat, contribuant à répandre les louanges de la profession. Enfin, je considérais que le notariat n’était pas suffisamment présent à la télévision pour permettre son approche par le grand public. Je demandais à quelques rédacteurs de Notariat 2000, dont l’imagination n’a d’égal que le talent, de créer des scénarios dont le héros était un notaire, défenseur de la veuve et de l’orphelin. Ces scénarios, vendus à prix d’or aux chaînes françaises et étrangères, faisaient l’objet de séries télévisées. Les sondages, effectués à la suite des diffusions de ces séries, mettaient le notariat en tête des professions de service.
Et puis je me suis réveillé…