Les cœurs de nos rédacteurs balancent entre Cassandre et Saint-Just, avec quelques pincées d’optimisme toutefois, au sujet de la Commission Attali et de ses « décisions » concernant le notariat.
L’impression première que peut ressentir le lecteur de ce numéro de Notariat 2000 est la perplexité : quels dangers menacent notre profession ? Comment va-t-elle (encore une fois) s’en sortir ? Que faire devant la pression combinée d’Attali, de Bruxelles et des avocats ?
Heureusement, le Président Reynis n’est pas pessimiste, à la fois de par son statut et par tempérament.
De son entretien du 23 janvier avec Notariat 2000, on peut retenir quelques phrases clés comme : « Nous devons nous recentrer sur notre cœur de métier, sur l’authenticité et sur toutes les activités complémentaires qui aboutissent à l’acte authentique et nécessitent un conseil juridique. Il y a là de vastes espaces de développement. ». Et surtout : « Nous devons (…) dépasser le seuil symbolique des 10 000 notaires. ».
J’ai tendance à penser que le nombre de notaires est le fondement de la réforme ou plutôt de la révolution que doit viser le notariat, non pas pour faire plaisir, sous la contrainte, à un Attali ou à quelque gouvernement que ce soit, mais pour se sauver lui-même…