Louis REILLIER a créé le Mouvement Jeune Notariat parce qu’il croyait profondément à la nécessité d’améliorer la qualité du service notarial et le dialogue social au sein de la profession. Pour lui, les deux étaient intimement associés. À sa façon, il était un prophète de la démarche qualité.

 

Si Louis Reillier était encore parmi nous, nul doute qu’il se réjouirait de voir le notariat s’engager massivement sur la voie de la qualité, avec la bénédiction, et sous l’impulsion, de ses instances dirigeantes. Ce constat rend d’autant plus regrettables les réserves que certains continuent à manifester vis-à-vis de cette démarche. La plupart du temps, par méconnaissance de ce qu’elle représente, et aussi parce que, pour beaucoup d’entre eux, subsiste le sentiment que l’office notarial n’est pas une entreprise, et donc que le notaire ne saurait être considéré comme un chef d’entreprise.

 

Notaire chef d’entreprise

Pourtant, les faits sont têtus… Une entreprise, si l’on en croit la définition qu’en donne le dictionnaire, est une unité économique de production. Que certains notaires le réfutent pour des raisons idéologiques ou politiques, pourquoi pas ? Mais il paraît néanmoins difficile de contester qu’un office notarial soit une unité économique de production d’actes et de conseils, disposant pour y parvenir des ingrédients habituels : ressources humaines, matériels divers, et, bien entendu, savoir-faire. Le notaire a donc la responsabilité de faire que l’unité économique qu’il dirige soit la plus performante possible. Ce qui passe par l’optimisation des talents humains. C’est dans ce sens que la démarche qualité constitue un formidable outil de progrès. Car on ne peut réussir dans ce domaine sans la participation active des collaborateurs. Pour cela, comme le traduit Paquito Valdenaire en langage BSP (Bon Sens Paysan), le patron doit s’engager et donner l’exemple.

 

Charte des valeurs

Il existe de nombreuses façons d’impliquer l’équipe des collaborateurs. Au sein de Notariat Services, qui a décroché sa certification en1998, est apparu progressivement l’intérêt d’élaborer une charte des valeurs de l’entreprise. Ce travail collectif a débouché sur un texte consistant à décliner le mot “RESPECT”, choisi comme socle de la charte : respect des clients, des fournisseurs, des collaborateurs.

Responsabilité, Envie, Solidarité, Professionnalisme, Ecoute, Confiance et Tolérance sont ainsi les valeurs choisies et offertes en partage à l’ensemble des collaborateurs. Et chacun a à cœur de faire en sorte que cette charte ne se résume pas à un slogan, mais au contraire, demeure une réalité et une référence quotidiennes.

 

Le “bon sens paysan”

Selon Paquito Valdenaire

➢ Le patron s’engage et donne l’exemple

➢ Il fixe les objectifs de progrès cohérent avec la stratégie et organisons-nous pour les atteindre

➢ Maîtrisons nos processus dans le cadre de la réglementation où chacun est responsable des contrôles qu’il réalise et en donne la preuve

➢ Pour éviter toute mésentente avec nos clients, vérifions nos instruments de mesure.

➢ Assurons-nous que nos fournisseurs importants sont efficaces.

➢ Tenons compte des compétences de chacun et gérons-les.

➢ Chacun est responsable de la réussite et enregistre les dysfonctionnements

➢ Analysons les causes des dysfonctionnements et mettons en place des actions correctives pertinentes et efficaces

➢ Vérifions que le système fonctionne et est efficace, entraidons-nous pour atteindre les objectifs, gardons-en le souvenir.

➢ Essayons d’anticiper les problèmes et mettons en oeuvre les actions permettant de les éviter

➢ Présentons notre système et maîtrisons notre communication interne et externe en particulier les indicateurs pertinents.

➢ Mesurons la performance de nos processus et la satisfaction de nos clients afin d’être sûr de notre efficacité

➢ Faisons le bilan tous les ans afin d’être pertinent et déterminons les actions et les ressources nécessaires au progrès.