Difficile de nier que le notariat a connu une période faste durant ces dernières années. Et tout naturellement, quand le poste « recettes » se porte bien, on est moins attentif à la colonne « dépenses ». Mais lorsque le débit de la source commence à faiblir, il faut vite se remettre à scruter attentivement les charges de l’office. Il y a fort à craindre que cela devienne une nécessité pour les mois à venir. Comment faire face au mieux ?

Deux attitudes sont possibles :
– soit « la méthode de la hache » : « je coupe, je taille, sans trop de discernement ». Les résultats ne seront pas forcément au rendez-vous si, procédant à l’aveugle, on confond dépenses superflues et dépenses d’investissement, ces dernières étant essentielles pour la survie économique de l’entreprise.
– soit celle de « l’analyse affinée ». Pour aider ceux qui la choisissent, il peut être utile de faire connaissance avec une nouvelle corporation, celle des « cost killers », autrement dit « les tueurs de coûts ».

« Supermen » de la chasse au gaspi
Regroupés au sein de sociétés spécialisées, les « cost killers » sont capables de déceler nombre de gisements d’économie dans des domaines où le chef d’entreprise manque d’expertise. Un exemple parmi d’autres : les cotisations pour charges sociales. Au gré des lois de finances rectificatives (ou non), des changements et/ou des alternances politiques, les cotisations sociales ont fait l’objet, à vitesse accélérée, de changements d’assiette et de taux, sans compter les exonérations partielles ou temporaires. Difficile de s’y retrouver dans cette succession de dispositifs. Même l’administration y perd son latin. Et les logiciels de calcul ont du mal à suivre. D’où l’intérêt de faire appel à ces hyper spécialistes, capables d’identifier exactement les cotisations à payer, le plus souvent inférieures à celles qui ont été réclamées par les services administratifs. Au-delà de ce premier exemple, nombre de domaines peuvent faire l’objet d’une analyse au « scanner ». Matériel informatique, photocopieurs, consommation téléphonique, assurances. La liste est loin d’être exhaustive.

Combien ça coûte ?
Avantage non négligeable : le plus souvent, ces sociétés ne se font rémunérer que sur la base des économies réalisées. Le pourcentage est certes important, mais le solde reste forcément positif. Comment ne pas apprécier une telle formule ?