Que pensent les jeunes de leur formation, de leur métier… et à quoi rêvent-ils ? Regards croisés avec six d’entre eux.

Edwige,
étudiante en Master 2

1. Quel est votre cursus ?
« J’ai toujours été attirée par le droit, et je suis plus intéressée par le contractuel que par le judiciaire. Mes origines rurales m’ont naturellement amenées au notariat. J’ai fait une prépa à Cachan, option droit. Le rythme était soutenu et le niveau élevé, mais j’étais beaucoup mieux préparée. J’ai acquis une très bonne méthodologie pour mon travail, développé la notion d’anticipation et appris à faire plusieurs choses en même temps. C’est une chance supplémentaire de réussite. J’ai fait plusieurs entretiens en Master 2, et j’ai été retenue dans plusieurs universités, mais j’ai choisi la Bourgogne, mon pays d’origine.

2. Votre objectif ?
Décrocher, dans 1 an, le contrat de professionnalisation dans l’étude où j’ai fait des stages l’été dernier. Sauf grave difficulté, je suis sûre d’être diplômée. Je suis sereine sur mon avenir.

Michelle,
clerc dans une SCP

1. Quel est votre cursus ?
Je suis mariée, avec un enfant. J’ai eu mon BTS il y a 6 ans. Je travaille depuis chez un notaire. Je suis rentrée sans connaître ce métier et j’ai progressé par mon travail et des formations Inafon. Je suis un clerc professionnel et je travaille avec des diplômés notaires. J’aime mon métier, mais mon absence de formation théorique, m’empêche d’évoluer à un certain niveau.

2. Votre objectif ?
J’ai la chance de travailler au sein d’une SCP où l’on m’a proposé de changer de voie et de me diriger vers l’expertise et la négociation. C’est un tournant de carrière, mais mes patrons m’ont donné des assurances, et j’ai confiance.
C’est une chance d’être dans une étude qui ne fait pas que du notariat traditionnel.

Eliane,
clerc dans une petite étude

1. Quel est votre cursus ?
Diplômée depuis quelques années, j’ai été nommé notaire salariée il y a quelques années. A la même époque, je me suis mariée. Je souhaitais avoir deux enfants. Les responsabilités que je devais assumer en tant que notaire salariée n’étaient pas conciliables avec la vie familiale que j’avais choisie. Cela m’a amenée à démissionner après la naissance de mon enfant. J’ai pris le temps de l’élever, puis j’ai recherché un travail. J’ai trouvé une place de clerc dans une étude rurale et j’ai eu mon deuxième enfant. Je reconnais que si ma vie familiale est parfaitement réussie, je m’ennuie dans mon travail.

2. Votre objectif ?
Je voudrais m’installer. Malheureusement, je ne trouve pas d’étude dans mon secteur. J’ai le projet d’une « reprise » avec une amie, mais il n’aboutit pas…

Loïc,
collaborateur en charge d’immobilier complexe

1. Quel est votre cursus ?
Je travaille dans une étude importante et je m’occupe « d’immobilier complexe ». J’ai fait préalablement un stage dans une étude de province, mais j’aime la vie parisienne et la matière que je traite. Ça me passionne et je suis conscient que je ne peux pas la pratiquer ailleurs. Je ne retournerais jamais en région, bien que je garde un très bon souvenir de mes deux années. Ici, je me réalise pleinement.

2. Votre objectif ?
Je viens de déposer mon mémoire (il était temps !). Dans quelques années, je pense pouvoir devenir notaire salarié.

Chloé,
collaboratrice dans un cabinet de généalogie

1. Quel est votre cursus ?
J’ai un BTS métiers du notariat. En 2011, je souhaitais trouver un travail en relation avec le droit, pas forcément chez un notaire. Aujourd’hui, j’ai un CDI dans un cabinet de généalogie.

2. Votre objectif ?
Continuer ainsi. Mon métier est très intéressant, j’ai des possibilités d’évolution. Pour moi, tout va bien !

Claire,
diplômée notaire

1. Quel est votre cursus ?
Je suis actuellement diplômée et en CDI. La période la plus difficile a été celle de mon contrat de professionnalisation, car je n’étais plus étudiante et pas vraiment dans la vie professionnelle. Et puis les actes que je traitais étaient tellement éloignés de l’enseignement que j’avais reçu ! Les enseignants que j’ai connus n’avaient pas la fibre pédagogique, et certains chez les professionnels étaient à la limite de la condescendance.

2. Votre objectif ?
J’espère m’installer un jour, mais je pense à avoir un enfant et je sais que je devrai mettre ma vie professionnelle entre parenthèse.