Contre publicité

Voilà plusieurs mois que le site www.mnemosyne.fr est « en attente d’un hébergement optimal disponible » qui, est-il mentionné, « sera disponible très prochainement ». Lors de notre dernière tentative (le 15 août dernier), nous n’avons trouvé qu’une page d’accueil et des liens qui nous ont fait tourner en rond. Voilà qui est peu convaincant pour une entreprise qui se veut le fer de lance informatique de la profession. Mnémosyne ne peut-il faire mieux qu’une « page d’accueil » ?

 

Le poids des mots

La tendance serait-elle à modifier et diminuer le sens des mots ? Prenons par exemple le mot « réforme ». Voici la définition qu’en donne Le Petit Robert : « Changement profond apporté à une institution afin de l’améliorer ». Comme on ne parle ici et là que de la « réforme » du tarif, on pourrait donc s’attendre à des modifications substantielles. Or, il n’en est rien. Il y a bien eu des modifications, mais elles ne bouleversent pas notre tarif, ses principes, ni sa complexité (certaines dispositions doivent être “clarifiées” afin d’éviter des interprétations hâtives…). Faut-il alors parler de réformette ? Et quel mot devrons-nous utiliser lorsque la « grande réforme », à l’étude depuis des lustres, aboutira ? S’attachera-t-on à ce qu’elle n’ait pas « d’incidence globale » sur la « moyenne des revenus » des offices et des notaires ?

 

Tout arrive

Ça y est, l’Intranet nouveau est arrivé ! Et la première impression est plaisante : « look » réussi, possibilité de consulter sans avoir à saisir des informations au vol et sans avoir une impression de préhistoire de l’informatique. Comme quoi, tout arrive à qui sait attendre. Seul un problème de fraîcheur des informations semble subsister. Prenez par exemple les indices : nous en sommes encore au 2e trimestre 2005 pour l’INSEE du coût de la construction, et il n’y a aucune trace de l’indice IRL, ni même de son existence. Ne pourrait-on faire un lien direct sur www.insee.fr, voire directement sur les pages concernées ?

 

Chasse aux spams

La chasse aux « spams » vient d’être ouverte sur notre Intranet. Il était temps. La plupart des fournisseurs d’accès le font depuis fort longtemps. Finies donc nos boîtes aux lettres chargées de mails indésirables ! Mais tout n’est pas aussi idyllique que cela : il reste à bien distinguer le spam du courrier. Or, même nos anti-spams s’y perdent parfois et mettent à la poubelle du courrier important. Seule solution : visiter régulièrement sa corbeille, en se disant qu’entre deux maux, mieux vaut choisir le moindre. Et espérer que tous les problèmes de virus et de piratage de carnet d’adresses (envoi de faux mails sous le nom d’une messagerie d’un confrère par exemple) sont résolus sur notre intranet, car là, l’anti-spam sera incapable de déjouer la supercherie.

 

Objectif notarial

La plupart des professions ou des groupes se fixent des objectifs (cela ne semble pas exister dans le notariat). Lorsque cet objectif est de détenir 10% du marché immobilier dans 10 ans, la profession est directement concernée. Et si l’on y ajoute que cet objectif est celui du Crédit Agricole (Le Point – 27 juillet 2006), il y a peut-être lieu de s’en inquiéter. De même, lorsque nos clients parlent de leur « conseiller financier », il ne s’agit jamais du notaire. Le « conseil patrimonial ou en gestion de patrimoine » est quasiment inexistant. Pourtant, un objectif, nous en avons un : il consiste à faire annuler une certaine directive européenne… Mais est-ce suffisant ?

 

Initiative privée

Le notariat est-il capable de soutenir des initiatives privées ou est-ce une profession tellement hiérarchisée que la vérité ne peut venir que d’en haut ? En tout cas, une chose est sûre : des initiatives dans la profession, il en existe ! C’est notamment le cas de www.notafrais.com, un site gratuit de calcul de frais de notaires réalisé par un comptable d’une étude notariale de la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence. Lorsqu’une initiative est bonne et peut rendre service, pourquoi ne pas l’encourager et aider à son développement ? Rappelons qu’avec Internet, il est facile de participer à un projet commun, même entre personnes qui ne se connaissent pas, mais ayant seulement la volonté de « faire avancer les choses ».

 

Dites et redites

On ne sait plus très bien qui de la machine ou de l’homme commande et décide du contenu de nos actes. D’ailleurs, il suffit de remplir des fiches de personne et d’immeuble, de cocher quelques cases, et l’acte est édité, prêt à la signature… Quelqu’un vérifie-t-il ? Inutile, l’ordinateur a tout prévu. Prenons l’exemple d’une donation-partage (issue d’une « bible » connue), on y voit notamment : Article 1… Tel que ledit immeuble existe… ; Article 2… Tel que ledit immeuble… ; Article 3… Tel ; etc. jusqu’à la fin de la désignation. Est-ce réellement utile ? Plus loin, sous le titre « Interdiction d’aliéner », on lit : « le donateur autorise le donataire à aliéner ». Même chose pour la clause « Interdiction d’hypothéquer » (là, il ne faut pas se contenter de lire que les titres). Quant aux calculs de droits, on fait rarement dans le simple. À quand une commission pour chasser définitivement de nos actes des clauses redondantes, inutiles et incongrues ?