Logique et SPDC Nous sommes de fervents utilisateurs de SPDC. Passons sur toutes les difficultés de connexion -cela fonctionne si l’on est patient-, mais que dire de sa logique. Imaginons que vous souhaitiez obtenir un extrait sur La Guérinière (Vendée). Vous tapez logiquement le département, puis le nom de la commune : 14 d’entre elles, commençant par « La », s ‘affichent, mais pas celle recherchée. Interloqué, vous tapez « Guérinière » : là, vous avez toutes les communes commençant de « Gue » jusqu’à Z, mais toujours pas la bonne. Vous vous dites que vous aurez plus de chance avec le code postal, et vous tapez 85680 : refoulé. Réessayez avec 680 : ça n’existe pas. Il vous reste encore une solution : éditer toutes les communes du département. Et là, miracle, la commune désirée est là (mais il n’y a pas si longtemps, elle n’y était pas non plus). Quant au code, c’est 106, il suffit de le savoir… Outre cette logique surprenante, il faut également avoir à l’esprit qu’à chaque fois, vous perdez toutes les données saisies, et qu’il vous faut tout recommencer. Au niveau rapidité et performance, ce n’est donc pas ce qui se fait de mieux. Peut-on espérer, qu’un jour, quelqu’un se penchera sur les améliorations possibles, ou faut-il considérer que tout est parfait définitivement ?

 

Image Quelle image donnons-nous au grand public ? Si l’on regarde du côté de notre activité, on répondra « vente immobilière et succession ». Le site Priceminister (http://www.jeu-priceminister.com) l’a bien compris et se sert d’ailleurs de cette image dans le cadre d’un jeu pour inviter les internautes à participer à un tirage au sort et gagner les 15000 euros d’héritage de tante Odette ! Rien de choquant, ni d’anormal, même si l’aspect juridique n’est pas probant… Par contre, en matière d’image, on peut sans doute rêver mieux : le notaire qui apparaît sur la « home page », ressemble à un vieillard, chauve, maigrelet (ça change des habitudes), et en habit de croque-mort. Pas très flatteur. Mais ce n’est qu’un jeu…

 

Avis Notre Intranet se veut source d’information à usage professionnel, ce qui est tout à fait normal. Nous nous y connectons pratiquement tous, en raison de l’obligation ( ?) d’utiliser notaires.fr pour messagerie. Mais l’utilisons-nous et son contenu est-il pertinent ? Par exemple, à la rubrique formation, figure un avis de concours à des offices créés, avec date des écrits et oraux. Rien que de très normal, donc. Mais, en date du 2 novembre 2005 (et sans doute encore à ce jour), vous n’y trouverez que la date des écrits et oraux des « preuves » 2004 (il faut sans doute lire « épreuves »), qui se sont déroulées en juin et septembre 2004 ! N’y a-t’il eu aucune session en 2005 ? Les dates des sessions 2006 sont-elles en attente ? À quoi sert notre Intranet dans ces conditions ? Wanadoo, AOL ou autres fournisseurs d’accès nous coûteraient beaucoup moins cher. Et ils sont à jour de leurs infos !

 

Marchés nouveaux Les marchés nouveaux, on en parle, mais les choses évoluent peu. Peut-être même, régressent-elles… Internet permet pourtant d’aborder des marchés nouveaux, à commencer par la généralisation de la négociation via le Net, avec mise en ligne de tout le fichier. On peut également envisager le conseil payant, éventuellement sur abonnement, la fourniture de modèles de contrats (cela existe au Canada), la vente de voitures d’occasions (vu sur le site d’un notaire, mais sans doute est-ce un cas isolé). Pour le moment, nous vivons des vaches grasses, mais cela durera-t-il longtemps ? Dès lors, il reste deux solutions : amasser pour les mauvais jours ou nous projeter dans l’avenir avec la volonté de développer notre activité et la profession. Car à votre avis, qui survivra : le notaire certificateur ou les banques qui font de l’assurance, des conseils en gestion de patrimoine, des déclarations de succession, de l’immobilier ?

 

Blanc ou gris REAL, après avoir publié un livre blanc sur les normes et standards pour les plateformes de travail informatiques du notariat, devrait s’attacher à l’établissement et la publication d’un autre ouvrage : une analyse complète et détaillée de nos formules et de nos actes. Pourrait ainsi y figurer tout ce qui est inutile, redondant, faux… Et la liste est longue ! En effet, nous assistons à une véritable dérive de nos actes, ce qui risque de nous conduire à des actions en responsabilité, voire une remise en cause de notre activité : sommes-nous encore notaires ou de simples « presse boutons » (ce que d’autres professionnels pourraient faire tout aussi bien que nous) ? Cela mériterait d’y consacrer un livre, même s’il est gris…

 

Évolution Le notariat évoluerait-il en vue de se rapprocher du public ? A priori, oui. Ainsi, à l’occasion des dernières rencontres de Maillot, un « premier chat sur Internet » a été mis en place. On ne peut donc qu’approuver cette évolution. Mais reste à savoir si la technique du « chat » est la plus appropriée ? Un « chat » est un dialogue « en direct » entre plusieurs internautes (qui peuvent être multiples et s’inviter librement) : cette solution est parfaite pour nos enfants et leur langage phonétique (même si on le déplore), mais s’adapte beaucoup moins bien à un échange juridique. Nombre de sites professionnels ou de notaires utilisent des « foire aux questions » (faq), mais qui n’apportent que des réponses toutes faites à des questions toutes faites (qu’il faut donc trouver et souvent interpréter). Si l’on met de côté le « blog » (sorte de journal de bord sur internet), qui semble inapproprié, un forum, avec un modérateur, est peut- être une solution convenable, lisible et où chacun peu intervenir. Mais il risque vite de devenir un labyrinthe où plus personne ne s’y retrouve…Et si l’on mettait tout simplement en place des consultations en ligne, par messagerie classique, et pas seulement « la » journée Maillot. Alors, « chat », « faq », « blog », « forum » ou « mail » ?