Les avocats n’hésitent pas à se mettre en avant sur le site Droit-finances.net. Ils affichent clairement leurs compétences et conseillent « 7 jours / 7 pour toutes les démarches juridiques ». Suit le téléphone des avocats disponibles à l’instant « T ». Magique ! Plus de rendez-vous, ni de déplacements pour les clients qui peuvent bénéficier d’un « budget maîtrisé » et d’un « paiement CB sécurisé ». Qu’attendons-nous pour réagir et suivre l’exemple des « robes noires » ? Le « sur-place » de la profession peut-il se poursuivre plus longtemps ?
Avoca.immo
Le site avocat.immo continue son petit bonhomme de chemin. Il propose quelques annonces de biens à vendre par ministère d’avocats dans le Sud-Est. Pas de quoi encore inquiéter les services de négociation des offices notariaux, mais, dans des temps déjà difficiles, une concurrence supplémentaire n’est pas forcément bien accueillie. Certes, la fermeture quotidienne de nombreuses agences immobilières réduit le nombre des acteurs sur le marché. Ce qui ne fait sans doute pas l’affaire des sites comme Se Loger et Le bon coin, qui ont fait leurs choux gras avec la clientèle des agents immobiliers. Mais ces sites bénéficient maintenant d’une clientèle de substitution avec les notaires grâce au « portail ». Les dirigeants de cet organisme ont décidé de privilégier cette collaboration commerciale avec des sites de professions concurrentes, en excluant toute relation avec le seul site purement notarial qu’est immonot.com. Dans cette même logique, à quand un accord entre le portail et avoca.immo ?
Incroyable… mais vrai !
Une offre d’emploi, relevée sur internet, au cours de la dernière semaine de février, relance la polémique de la rémunération des stagiaires. En résumé, un cabinet d’avocat parisien, spécialisé en droit des affaires, propose un stage juridique à temps plein de 2 mois, avec convention de stage obligatoire. Revenu proposé : titre de transport sur justificatif (!). Il s’agit donc, en clair, d’un stage en CDD de 2 mois en cabinet, en contrepartie du remboursement des frais de trajet. Qui dit mieux ?
Avocats belges
Comme leurs confrères français, les avocats belges vont bientôt bénéficier de « l’acte d’avocat contresigné » (cf. Notariat 2000 n° 536 page 32). Il semblerait que le notaire belge n’y voit pas trop d’inconvénients. Après une forte résistance, leur acquiescement a été acquis avec l’assurance que cet acte ne serait pas doté de la force exécutoire. Encore heureux !
Marque immonot.com
Les instances dirigeantes de la profession n’ont-elles pas vocation à montrer l’exemple en ne favorisant aucune pratique qui pourrait contrevenir aux dispositions légales ? Que penser alors du fait que l’ADSN, qui n’ignore absolument pas que la marque immonot appartient à la société Notariat Services, ait quand même fait le dépôt de cette marque à l’INPI ? En d’autres lieux, cela ne pourrait-il pas être qualifié de pratique bassement commerciale ? Shocking !…
Rémunération
La CGPME publie désormais des données sur les « salaires » des dirigeants d’entreprises pour montrer que les revenus des petits patrons n’ont rien à voir avec les « émoluments » des dirigeants du CAC 40. On retiendra que, pour les chefs d’entreprise de moins de 20 salariés, le « salaire » annuel s’établit à 50 980 €, soit 4 249 € par mois. Un chiffre 2,1 fois moins élevé que pour les dirigeants d’entreprise de plus de 50 salariés (107 110 €). Entre 20 et 50 salariés, le « salaire » moyen du dirigeant est de 77 270 €. Et chez nous ? Motus et bouche cousue…
Agents commerciaux…
La loi Hoguet était une bonne règle, souhaitée par les agences sérieuses (oui, il en existe !). Malheureusement, une majorité n’y trouvait pas son compte. « Pour vendre une marchandise, pas besoin de carcan ! ». Alors, des contournements ont été cherchés, avec le lancement des « agents commerciaux » à leur compte. Exit le Code du travail et surtout les lourdes charges qui empoisonnent le salariat ! Vive la liberté à moindre coût, mais aussi à moindre risque et à moindre responsabilité ! Certains greffes de commerce sérieux, bons juristes et ayant conscience des responsabilités inhérentes à leur statut, ont tenté de rejeter les demandes d’immatriculation jugées, avec raison, contraires à l’esprit de la loi. Mais, peu à peu, la porte d’accès, verrouillée par les greffiers, a été entrebâillée par quelques-uns d’entre eux plus accommodants, puis vigoureusement poussée sous la pression majoritaire des agences. Aujourd’hui, la crise est là ! La Fnaim donne de la voix. Elle relève « l’ambiguïté » autour de la compétence et du contrôle. Que ne l’a-t-elle fait plus tôt ?