Mondialisation

Le 29 mars 2007 s’est tenu au Palais de Justice de Paris un colloque abordant les risques juridiques induits par la mondialisation. Les intervenants et les commentateurs de ce colloque ont insisté sur la multiplication des facteurs d’insécurité juridiques liés, par exemple, au blanchiment d’argent et autres réseaux mafieux ayant des répercussions sur les différents acteurs de la vie économique (banquiers, experts-comptables, notaires, avocats, chefs d’entreprise, etc.). Le fait nouveau, depuis quelques années, est le transfert des responsabilités régaliennes de l’État sur différents professionnels. Si, grâce à leur mobilisation, les avocats ont réussi à aménager leur responsabilité en matière de blanchiment d’argent, notre profession reste en première ligne, compte tenu de l’internationalisation des transactions immobilières. L’un des commentateurs de ce colloque n’a d’ailleurs pas manqué de faire remarquer que se retrouver entre le marteau et l’enclume n’était pas la position la plus confortable…

 

La France assistée Tel est le titre du magazine Le Point (12 avril 2007). Plus étonnant, notre profession se trouve citée en page 76, comme d’habitude au milieu des taxis et des pharmaciens… À la lecture de l’article, un instant d’angoisse : suis-je assisté ? La chute est assurément positive puisque ce n’est pas d’assistanat qu’il s’agit pour notre profession, mais bien d’un numerus clausus qui, dans les faits, se transforme en rente, d’après le journaliste.

 

Libéralisation La Commission européenne continue son combat contre toute forme de monopole. Elle s’est récemment attaquée au circuit de distribution des médicaments afin de le libéraliser totalement. Ce système fondé sur les conditions restrictives d’accès au métier de pharmacien est très menacé. D’après une récente étude, si Bruxelles libéralisait le circuit, la grande distribution s’engouffrerait immédiatement dans la brèche et, à court terme, plus de 25% des officines disparaîtraient purement et simplement !

 

Conseil de lecture Si vous voulez aller au-delà de l’aspect monopole de notre profession et aborder réellement l’économie de marché, lisez, avec profit, le dernier ouvrage de Pascal Salin : « Français, n’ayez pas peur du libéralisme » (éditions Odile Jacob). L’auteur, professeur d’économie à Paris, nous prouve que les économies prospères ont libéralisé l’ensemble de leur système de production, mais également la quasi-totalité de leurs services. Il démontre, en outre, que le marché peut avoir un rôle de régulation de l’activité économique et sociale. Un livre intéressant qui met à mal un certain nombre de clichés…

 

Comment ? Dans Le Figaro Économie (édition du 20 avril 2007), on peut lire un article intitulé : « Comment les profits de banques françaises ont explosé ? ». Pour une petite partie, nous avons trouvé l’explication de l’augmentation des profits, en lisant la lettre qu’un client emprunteur nous a communiquée. Nous en publions un extrait : « Cher client, nous vous informons, compte tenu de notre tarif général de banque et de nos conditions particulières, que votre demande de décompte de remboursements anticipés, s’agissant d’une première demande, n’est facturée que 20,00 € hors taxes. Vous voudrez bien noter que la seconde demande, s’il y a lieu, sera facturée 40,00 € hors taxes et que toute demande supplémentaire de décompte au-delà de la seconde sera facturée forfaitairement 80,00 € hors taxes ».

 

Monarchie absolue Tel est le qualificatif employé par le sénateur Philippe Marini à l’encontre de la Caisse des Dépôts et Consignations. C’est à une attaque en règle que se livre le magazine « Société Civile » (avril 2007) à l’encontre de cette vénérable institution. On remarquera que, depuis quelques temps, les attaques plus ou moins insidieuses auquel se livrent les médias et certains groupes bancaires à l’encontre de la Caisse des Dépôts ne sont pas tout à fait innocentes. La perspective de suppression du monopole du Livret A n’y est certainement pas étrangère. La volonté d’ouverture à la concurrence, prônée par la Commission européenne, donne des ailes à certains groupes de pression qui n’hésitent pas revendiquer la suppression du monopole des dépôts des notaires et des huissiers.

 

Vous vous plaignez ? …Et bien, continuez à le faire ! Dans une enquête sur l’état de la France, effectuée par IPSOS et publiée par l’hebdomadaire économique « La Tribune » (édition du 20 novembre 2006), nous apprenons qu’une majorité de Français ne croit plus en l’entreprise. De quoi relativiser le discours ambiant sur les libertés d’entreprise ou l’intérêt de créer son entreprise ! Ainsi, ce serait 66% des salariés de 35 ans et plus qui afficheraient « un net détachement vis-à-vis de leur activité professionnelle » ! Mais qu’appelle-t-on un « net détachement » ?

 

Ô dette, ô désespoir La dette des ménages français au 31 décembre 2006 représentait plus de 46% du PIB, soit à peu près 5 points de plus qu’à la fin 2005. S’il y a peu, les Français étaient en retard en Europe en matière d’endettement, ils s’illustrent aujourd’hui dans le peloton des ménages européens les plus endettés…

 

Mea culpa Un petit « mea culpa » suite à une réforme qui avait laissé entrevoir beaucoup et qui s’avère totalement décevante. L’instauration des juges de proximité devait réconcilier une certaine justice avec les justiciables et surtout offrir un visage plus humain, faisant preuve d’un bon sens lié à l’expérience et à l’âge. Elle s’avère un échec total et nombreux sont ceux, y compris dans les médias, qui dénoncent des jugements totalement farfelus, des pratiques expéditives, voire des décisions totalement illégales. Magistrat, ça ne s’improvise pas !

 

Lundi de Pentecôte Alors, avez-vous travaillé ? Si oui, vous êtes en minorité. En effet, environ 60% des Français n’ont pas travaillé le lundi de Pentecôte qui est censé être un jour comme les autres. Cherchez l’erreur !