Dans notre trinité laïque et révolutionnaire fondatrice, ne parlons plus de la fraternité, hélas reléguée aux oubliettes…
Mais voilà que notre temps confronte, de plus en plus, liberté et égalité. Les principes modérateurs, hérités de la civilisation judéo-chrétienne finissante, nous ont longtemps protégés de cette querelle. Aujourd’hui, « la demande d’égalité l’emporte sur le primat de liberté. Au ’travailler plus pour gagner plus’, on oppose ’gagner moins pourvu que ce soit tous ensemble’ ». Telle est l’intéressante étude universitaire dirigée par Pierre Brechon et Jean-François Tchernia. Nos études ne sont pas à l’abri de cet ensemble de « réclamations », parfois vociférées, qui consistent à exiger que son assiette soit aussi bien garnie que celle de son voisin. On a connu, autrefois, l’opposition Paris-Province. Puis la querelle est descendue : métropoles régionales-campagne. Maintenant ne parle-t-on pas de TPO, derrière lesquelles s’abriteraient les « gros » ? Alors, on exige plus ou moins la publication des palmarès chiffrés… Chez les notaires comme ailleurs, n’y a-t-il pas toujours eu des gros, des moyens, des petits, et même des pointures intermédiaires ! La différence actuelle provient plutôt des trop grands écarts mis en avant. « En tout l’excès nuit » disait Voltaire ! Tâchons d’éviter la déshumanisation de nos études. La politique d’ouverture des implantations devrait y concourir. Le reste est affaire de tolérance et de mesure, apanage notarial non ?