
1979, souvenir souvenir… Jacques Benhamou régnait sur le Mouvement. Avec son fameux saxo, il animait, seul ou avec sa formation, des soirées endiablées qui ont marqué les mémoires, par exemple au 1er Congrès d’Hammamet… Exemple qui marque une évolution et un rajeunissement des esprits.
Plus sérieusement, lors du premier Maillot, Jacques décida presque seul, face à un comité directeur plus que dubitatif, sans argent, sans appui autre qu’un ou deux journalistes de ses amis. Nous étions une petite vingtaine de notaires venus plus par amitié que par conviction ! Et ce fut un raz-de-marée qui arriva face à un petit groupe non préparé, dans une salle trop petite, sans infrastructure. Une ambiance surréaliste régnait dans les escaliers embouteillés par la file d’attente dans une atmosphère bon enfant. Ils venaient voir un notaire, le consulter ! L’affirmation du besoin était claire. Petit à petit, on s’est un peu organisé. Quelques coups de fils ont rameuté une petite dizaine de notaires de la grande banlieue. Et ça a marché, contre toute attente et toutes prévisions. Des retombées médiatiques inespérées, des interviews à la bonne franquette. Bref, la réussite était au rendez-vous sans y avoir été invitée…
Peut-être cet anniversaire est-il l’occasion d’en tirer une conclusion optimiste dans une période qui n‘y incite guère ? Une innovation, pourvu qu’elle s’appuie sur un besoin du public sollicité, en recevra bon accueil. Répondre aux besoins, toute notre problématique est bien là ! Tenter de le satisfaire, après l’avoir ciblé, engendrera un accueil favorable. À nous de le provoquer et de ne pas le décevoir.