La crise touche toutes les études du pays. Les chiffres sont là, sévères et particulièrement éloquents. Voici venu le temps de tirer le bénéfice des réflexions menées par la profession, il y a quelques années.

 

• Nous pouvons avoir de l’espoir si les notaires ont conscience de ce qu’ils sont et de ce qu’ils représentent. La crise montre bien qu’en période de doutes et de troubles, le recours à un professionnel impartial, soucieux de bâtir un acte équilibré et respectueux de la loi, est plus que jamais nécessaire. L’acte authentique a l’immense vertu d’assurer une véritable sécurité juridique. Ceci est simple, reconnu et caractéristique du notariat. Nous devons être fiers de nos valeurs et du sens de notre intervention au quotidien, aux côtés de nos clients. Ceci nous démarque de bien d’autres professions et prouve que le notariat a une réelle utilité sociale.

 

• Nous pouvons avoir foi en l’avenir parce que l’étude n’est pas une entreprise comme les autres. Les notaires sont confrontés, jour après jour, à des contraintes équivalentes à celles de bien des chefs d’entreprises. Mais la délégation de puissance publique, la force exécutoire des actes authentique, la porte d’accès au droit que constitue chaque étude, singularisent notre profession. La mission de service public dévolue à chaque notaire en fait un professionnel à part, vis-à-vis duquel ses clients auront un légitime degré d’exigence supplémentaire.

 

• Nous devons fuir tout ce qui divise et décrédibilise notre action. Les calculs et le jeu des petites ambitions personnelles sont autant de comportements qu’il faut condamner avec force. Seul un notariat uni, parlant d’une seule voix, revendiquant fièrement ses valeurs, pourra répondre aux troubles engendrés par la crise que nous connaissons. Il faut jouer collectif pour convaincre de notre efficacité et de notre utilité. Il faut rechercher la réussite de toute la profession pour nous montrer digne de la confiance qui est, bien légitimement, placée en nous par les pouvoirs publics.