Le notariat a d’excellents arguments juridiques pour se défendre devant les attaques de la Commission de Bruxelles, mais ces arguments seront-ils suffisants pour résister à la pression politique ? (1)

 
La justification du notariat, c’est, comme Louis Reillier l’avait dit en son temps, et mieux que moi, son rôle social. Faisons notre mea culpa et demandons-nous :

• si nous sommes toujours disponibles, y compris pour les plus petites catégories de clients ;

• si nous accueillons correctement les jeunes dans notre profession ;

• si nous donnons aux clients des explications suffisantes ; en d’autres termes, si nous pratiquons suffisamment le conseil, qu’il soit rémunéré ou non ;

• si nous proposons un service étendu aux clients par la spécialisation, l’interprofessionnalité et la démarche qualité ;

• si nous sommes en phase avec les associations de consommateurs ;

• si l’information du grand public est bien assurée par des moyens tels que les consultations en Chambres, les rencontres de Maillot, la revue Conseils, la publicité télévisée ?

 
Il n’est pas besoin d’être grand clerc (ou notaire !) pour constater qu’il est nécessaire de faire des efforts.
 
1. Cf. article JCP, édition notariale, Cyril Nourrissat. « Avis motivé sur la condition de nationalité des notaires », 10 novembre 2006, n°45-1347