Que faire lorsqu’on est diplômée notaire et qu’on désespère de trouver un poste de notaire assistant ? Partir à l’étranger pour découvrir un autre droit et une autre culture…

 

En octobre dernier, j’ai dû me mettre en quête d’un emploi dans une étude. Malgré un envoi massif de lettres et courriels aux notaires, je ne recevais que des réponses négatives… voire pas de réponse du tout !!! Etait-ce le moment de me lancer dans l’acquisition d’un office ou de parts ? Etant donné la conjoncture économique, mieux vaut patienter. Devais-je finalement me tourner vers les cabinets d’avocats ? Le doute et l’angoisse s’insinuant dans mon esprit, je commençais à regarder les petites annonces pour un poste de secrétaire ( !), et j’ai fini par me dire : « si ça continue comme ça, je m’en vais ! ». C’est ce que j’ai fini par faire… et je n’y suis pas allée « avec le dos de la cuillère » ! Jugez plutôt : j’ai signé un contrat de travail… avec un notaire marocain, désertant temporairement notre « patrie du camembert » pour m’installer au pays du couscous… Le temps de boucler ma valise, de m’envoler à quelques milliers de kilomètres de Paris et… à moi la nouvelle vie au soleil !

 

Stage à l’étranger

Comment arrive-t-on à prendre une telle décision, à « tout plaquer » pour s’installer à l’étranger ? Avec simplement un peu de bon sens… et d’envie ! Trouver un poste de notaire assistant en cette période de crise relève du miracle. N’est-ce pas le moment idéal pour s’ouvrir au monde, découvrir une autre pratique juridique, et pourquoi pas apprendre une autre langue ? Ce genre d’expérience est valorisante et très appréciée sur un curriculum vitae. En termes plus personnels, partir seul « rouler sa bosse » dans un autre pays ne peut être que bénéfique pour l’accomplissement et l’épanouissement de soi. D’ailleurs, le Conseil Supérieur du Notariat ne s’y est pas trompé : dans la circulaire numéro 2009-1 du 25 février 2009, il conseille clairement aux notaires stagiaires de faire des stages à l’étranger (précisons qu’ils ont déjà la possibilité d’effectuer 6 mois de leur stage à l’étranger, même hors notariat, chez un avocat, dans le service juridique d’une entreprise…). Allez, c’est le moment de s’exporter ! Lancez-vous, envoyez quelques lettres et courriels de candidature à des juristes ou des notaires d’un pays que vous aimez bien et que vous souhaitez découvrir… Pourquoi pas l’Angleterre (chez un solicitor ou un barrister), l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, le Maghreb (chez un notaire ou un autre juriste), et même les États-Unis (au sein d’un consulat français ou chez un notary public, par exemple) ! Vous verrez, ça marche vraiment ! Ensuite, on signe un contrat, on cherche un logement, on s’installe… et l’aventure commence !