Un tabou notarial a enfin sauté grâce au Président Dejoie. Merci Président Dejoie ! Notariat 2000 est reconnu comme fréquentable. Cela mettra, je l’espère, un terme aux campagnes de dénigrements contre « Pompadour  » qui était considéré comme le bastion de l’opposition au CSN. Cela permettra également, je l’espère aussi, de rétablir la vérité quant à la création d’Unofi, filiale initiale de « Pompadour » et qui n’était pas en déconfiture lorsque le CSN l’a « repris ». Il reste tout de même dans le notariat un certain nombre de tabous. Revue de détails…

 

> L’Europe n’est plus taboue pour le notariat français, mais il a vis-à-vis d’elle une approche minimaliste et quelque peu réductrice en s’abritant derrière le statut, qui dépend de l’autorité publique. Il faudrait encourager vigoureusement l’espérance du Notariat Européen.
> L’Interprofessionnel est encore tabou, tout au plus est-il considéré comme envisageable en tant que rempart contre la « Profession Unique ».
> La réforme des inspections est taboue : il n’est pas pensable qu’elle soit attribuée à des étrangers du notariat, alors même que ce serait l’herbe coupée sous les pieds des accusations de copinage…
> Les débats de société dans le notariat sont tabous, sauf pour le Mouvement Jeune Notariat, ce qui lui permet de faire entendre sa voix en dehors de la profession.
> Un autre grand tabou : la présence de consommateurs dans les organismes instruisant les « réclamations » (je ne parle même pas de la discipline). Le notariat y aurait tout intérêt pour écarter les suspicions de magouilles.

> L’information sur les spécialités d’un notaire est-elle en voie de briser le tabou de la publicité individuelle ?

 

Et ce n’est pas fini ! Voici d’autres tabous, en vrac (j’en oublie volontairement) :
> le budget de l’ADSN ;
> l’emploi des « subventions » dans les budgets des plans de développement et le gaspillage qui s’en suit ;
> la simplification, impossible, du tarif sans diminuer les ressources globales du notariat ;
> les disparités entre notaires ;
> les élections où la démocratie n’est qu’apparente, le « tour de l’âne » y ayant encore une belle place…

J’ose espérer que le temps fera son oeuvre et que les tabous du notariat seront brisés plus rapidement que celui de la rencontre entre le Président du CSN et Notariat 2000 : il aura fallu cinquante ans…