« Il est tabou de parler des tabous » dit une lectrice de Notariat 2000. Et, si le tout premier tabou, celui qui les surpasse tous parce que justement il englobe tous les tabous, c’était de faire une enquête sur les tabous ?
À l’heure où la transparence est de mise, où la profession fait l’objet d’attaques, où les nébuleuses ne cessent de graviter, il est évidemment tabou de parler de tabous. Mais comme N2000 ne connaît pas de tabous et que, finalement, le plus dur est d’être le premier à franchir le pas, nous avons décidé d’en parler et d’appuyer là où ça fait mal pour susciter vos réactions. Pari gagné puisque bon nombre d’entre vous ont répondu à l’enquête qui suit (p. 8 à 10).
Mais les tabous changent au fil du temps. Ainsi, lorsque « tout allait bien », nos tabous étaient à notre image, centrés sur nous-mêmes. Ils concernaient des points d’ordre interne. Il en était ainsi des élections de nos instances, des budgets des Conseils Régionaux ou du Conseil Supérieur, de l’argent et des rémunérations, de la « galaxie Mineraud ».
Aujourd’hui, les tabous concernent plus notre profession vue de l’extérieur, l’interprofessionnalité, l’installation…
À travers la notion de tabou, il y a toujours un lien avec celle de transparence, ou, pour être plus exact, avec celle d’opacité. Ces tabous sont souvent les principales causes des attaques formées à notre encontre. Ainsi, plus de transparence aurait peut-être évité la situation de crise dans laquelle nous nous trouvons actuellement, crise « politique » bien orchestrée au moment où les prix de l’immobilier se tassent…
Alors, si nous ressortons de cette mauvaise période sans trop de dommages, espérons que cela nous servira de leçon pour les prochaines fois et que les tabous seront à jamais abolis ! Cela donnera moins de grain à moudre aux moulins de nos ennemis…