Un jeune confrère auvergnat, trop fraîchement nommé pour se faire remarquer de nos sourcilleuses instances gardiennes du temple, nous écrit sous le couvert de l’anonymat. Il nous dit avoir assisté, à la fin de la dernière AG, à un discours de M. Mineraud relevant d’un ego auprès duquel celui de nos hommes politiques ferait bien pâle figure.

 

« Plus d’une heure durant, écrit notre correspondant, M. Mineraud nous a infligé la « success-story » de sa gloire au service exclusif du notariat dont il se proclame, urbi et orbi, notre sauveur et protecteur à lui tout seul ! À l’âge de 29 ans, il a pris sous son aile, par « sécurité nouvelle » interposée, l’assurance professionnelle qu’il gère à notre bénéfice depuis près d’un demi-siècle. Il a ensuite « créé » UNOFI dont il assure un succès constant et renouvelé. Infatigable, cet alerte septuagénaire, qui nous veut du bien, a enfin promu véhémentement Mnémosyne dont il a conclu : ‘Si Mnémosyne échoue, vous n’aurez qu’un seul responsable : Moi ! Mnémosyne réussira, je m’en porte garant et ce sera à votre satisfaction et bénéfice’. En passant, il ‘refonde’ le logiciel négo et prône le ‘centralisme intégré des bases de données dans une autre culture pour aboutir à auto financer le futur’. » Notre correspondant nous confie ensuite que M. Mineraud a coupé le souffle à l’assemblée en annonçant un discours fondateur au congrès de Lyon ! « Au repas, poursuit-il, les conversations allaient bon train sur ce phénomène du verbe et de l’action. Les plus jeunes ne savent pas. Il agace certains de leurs aînés, d’autres le disent ‘compétent et utile’, mais la plupart le pensent incontournable. Pour ma part, je m’interroge. Comment les présidents du CSN ont-ils pu lui laisser prendre un tel ascendant dans ‘notre maison’ ? Il parle en chef et s’autorise tout débordement verbal sans tolérer la moindre question, à tel point qu’un de mes confrères a dû hausser le ton pour être entendu. Il dérangeait ! ». NDLR : M. Mineraud prendra-t-il un jour sa retraite ? Que se passera-t-il alors quand il nous abandonnera à notre « triste condition d’assistés » ?