J’ai fait un rêve.
Venant de recevoir mon arrêté de nomination, j’allais prêter serment devant le Tribunal de Grande Instance.
Après avoir juré de « loyalement remplir mes fonctions avec exactitude et probité et d’observer en tout les devoirs qu’elles m’imposent », le président du Tribunal de céans me remit un permis d’exercer. Celui-ci se trouvait crédité de 6 points pour les deux premières années de mon exercice. Si aucun point ne m’était ôté pendant ces deux années, il se trouverait alors crédité de 6 points supplémentaires.
A ce permis était joint un petit livret. Ce mini-code de bonne conduite fixait les règles applicables et précisait le nombre de points qui me seraient retirés selon les infractions.
Ainsi, certaines infractions enlevaient 1 point. C’était le cas si l’on fixait un rendez-vous sans avoir consulté un confrère préalablement ou encore si l’on mettait plus de trois jours à répondre à un courrier.
D’autres sanctions s’appliquaient par le retrait de 2 points. Il en était ainsi lorsque l’on mettait plus d’un mois pour verser les émoluments en second d’un confrère ou encore si on critiquait un confrère devant des clients.
Enfin, les plus graves infractions, comme détourner un client ou ne pas remplir son obligation de formation continue, entraînaient la perte de 3 points d’un coup.
Ces points étaient ôtés par le président de ma chambre, avec recours possible devant la Chambre de discipline.
Une fois la totalité des points perdus, il fallait passer un stage de remise à niveau déontologique de 3 jours au sein de la commission éthique et déontologie du Conseil Supérieur du Notariat. On pouvait aussi en récupérer en faisant de bonnes actions, comme par exemple prendre 6 permanences de suite de consultations gratuites à la Chambre.
C’est alors que je me suis rendu compte que certains de mes confrères allaient passer plus de temps au CSN et à la Chambre, à tenter de récupérer des points, que dans leur étude.
Et puis je me suis réveillé…