Du 6 au 10 septembre dernier, le campus d’HEC, à Jouy-en-Josas, a accueilli quelque 1050 notaires et collaborateurs, venus des quatre coins de France mais aussi d’Algérie, de Russie, de Pologne et de Chine…
L’université du Notariat est un temps fort de l’actualité notariale. Un de ces moments privilégiés où chacun, qu’il soit notaire ou collaborateur, replonge, pendant quelques jours, dans l’ambiance du campus. Généralement, l’immersion est heureuse. Manifestement, ce fut le cas de cette 21e édition qui, avec un peu plus d’un millier de participants (dont 484 collaborateurs et 470 notaires français), quelques 309 » bizuts » et quatre délégations étrangères, a confirmé sa bonne santé. Mais qu’est-ce qui fait que la sauce « Jouy-en-Josas » prend si bien ? D’abord, on ne s’y prend pas au sérieux, on mange à la cantine avec les copains, on lit « Not’Université », la gazette du campus (bravo au passage au rédac chef’ Marcel Niel !), on s’échange des blagues de potache à la sortie des séminaires et le Président porte… le kilt (à la soirée celtique de clôture). Ce qui sied d’ailleurs plutôt bien à Emmanuel (RAFFIN) ! Mais ensuite, et surtout, au-delà de cet esprit bon enfant, on y TRAVAILLE sous la houlette de professeurs éminents. De vraies pointures ! » Quand votre vie professionnelle ou d’étudiant a été marquée par des enseignants et des juristes contribuant par leurs écrits à faire le droit et que vous les côtoyez de manière la plus naturelle qui soit, alors vous vous dites : j’ai une chance inouïe d’être là » explique Pascal PAGOT, le directeur d’Inafon depuis août. Bon d’accord, chaque fois, sur la cinquantaine de séminaires annoncés (54 cette année, dont 8 supprimés), une petite dizaine passe à la trappe, faute d’avoir un nombre suffisant d’ » amateurs « . Cette année, ce sont les formations sur les structures adaptées aux entreprises artisanales et commerciales, les aspects juridico-techniques du bornage, les associations foncières urbaines, la rédaction informatisée des actes et leur sécurité juridique ou encore, pour n’en citer que quelques-unes, la société d’économie mixte locale qui ont été boudées. Dommage. En revanche, le divorce (57 inscrits), la transmission du patrimoine via la Société civile (41), la méthodologie de la liquidation (40), l’investissement immobilier locatif (39) et la médiation familiale (38) sont arrivés en tête de peloton. Enfin, au rang des nouveautés, l’université a accueilli quatre délégations étrangères de notaires, venues de Chine, de Russie, de Pologne et d’Algérie. Un melting-pot enrichissant qui préfigure, peut-être, l’université du notariat de demain et la « world culture » chère à Emmanuel Raffin…
Le mot du Président Raffin
» L’université du notariat se mondialise » cette année, elle a découvert la » world culture « . Tout d’abord, en accueillant une forte délégation de notaires étrangers venus la (re)découvrir. Leur participation active, où des modules spéciaux traitant notamment de l’organisation et des réalisations du notariat français leur étaient destinés, nous a permis de mieux nous connaître et de commencer à tisser des liens de confiance avec ces « jeunes » notariats (certains ont moins de 30 ans) . Ensuite en faisant venir deux conférenciers de très hauts niveaux, l’économiste Daniel COHEN et l’astrophysicien Hubert REEVES qui ont su nous parler, très clairement, l’un des problèmes liés à la mondialisation de l’économie et l’autre de l’avenir potentiel de notre planète et de l’espèce humaine face aux problèmes liés à l’effet de serre. Enfin, le corps enseignant a pris soin, dans la mesure du possible, de donner une touche européenne aux sujets traités dans le cadre des séminaires. Merci à INAFON, à André GUILLEMAUT et à Pascal PAGOT, son successeur, pour le choix des séminaires proposés et la qualité des intervenants choisis. L’organisation fut une fois de plus parfaite. Toute l’équipe logistique, emmenée par Christine NICOLINI, qui bien souvent travaille dans l’ombre, a su une fois de plus montrer son sérieux dans la préparation et son efficacité à résoudre les problèmes de dernière minute. Et, en plus, cette année, le soleil était au rendez-vous ! Espérons que, l’année prochaine, vous serez encore plus nombreux ! « .