Nous commencions presque à croire à une possible démocratie notariale, avec l’émergence d’une véritable communication dans le « lieu saint » le plus sacré de la profession, le portail R.E.AL ! Et plus encore lorsque les membres les plus actifs de la fameuse Boite à Idées ont commencé à se fédérer sous le nom de « Collectif Notariat Debout ». Mais les phénomènes usuels de « gloriole » ont eu raison du rêve et les luttes confratricides ont ressurgi… Exit le C.N.D.

Quelques semaines plus tard, en plein « après Charlie », la « Boite à Idées » était fermée, pour près d’un mois, avant de réapparaitre -quasi identique- sous forme d’une « Boite à Censure à 4 voies ». Excellent moyen de faire perdre les habitudes. On a su ainsi disperser très efficacement les 626 participants que comptait la défunte « B.A.I ». Que restait-il ? 149 participants sur « l’actualité de la profession », 29 sur « la vie de l’office », 30 sur « la confraternité », 47 sur « la relation client »… Une fois de plus (les plus anciens n’ont pas oublié la « Boite de Dialogue » et sa fin subite en 2001), les instances avaient préféré fermer les bouches, plutôt qu’ouvrir les oreilles…

Est-ce une malédiction ? Certainement pas, mais si chacun persiste à faire profil bas, à tout accepter sans mot dire, il ne reste plus qu’à espérer que l’histoire se termine, comme celle que racontait une vieille chanson de Craeme Allwright. Intitulée « Jusqu’à la ceinture », la chanson dit : « Dans la nuit, soudain, un cri jaillit, suivi d’un sinistre glou-glou, et la casquette du capitaine flottait à côté de nous. Le sergent cria : « Halte ! Retournez-vous, c’est moi qui commande à présent ! » on s’en est sortis, juste à temps, le capitaine est mort, là-dedans » . Je vous recommande de l’écouter, puis de méditer… et faire méditer pour que chacun en comprenne la morale.

Mais comme dit le chanteur « vous avez peut-être mieux à faire, vous ne vous sentez pas concernés  » .

Pourtant, on en a, déjà, jusqu’à la ceinture…

Didier Mathy