Grâce à une forte quantité d’Armagnac (de Gascogne), je suis entré hier soir en conversation avec le fameux juriste gascon Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, connu sous le nom de Montesquieu. Entre Gascons, je lui ai parlé de mes inquiétudes et malgré l’Armagnac, j’ai pris quelques notes que j’ai retrouvées ce matin. J’ai pensé utile de vous les communiquer…

 

Concernant le Rapport Darrois, que pensez-vous du fait que l’instruction d’une réforme ait été confiée à un membre d’une des professions ?

Montesquieu : Quand dans un royaume il y a plus d’avantage à faire sa cour qu’à faire son devoir, tout est perdu.

 

Que pensez-vous de l’évolution du statut professionnel des professions juridiques règlementées ?

Montesquieu : Il ne faut toucher aux lois que d’une main tremblante.

 

Que pensez-vous de la création de l’acte sous signature juridique ?

Montesquieu : Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.

 

Que pensez-vous de l’interprofessionalité ?

Montesquieu : Sitôt que les hommes sont en société, ils perdent le sentiment de leur faiblesse ; l’égalité, qui était entre eux, cesse, et l’état de guerre commence.

 

Si l’interprofessionalité n’est pas retenue, que pensez-vous du partage d’honoraires ?

Montesquieu : Les lois ne doivent point être subtiles : elles sont faites pour des gens de médiocre entendement.