
Adieu Raymond De cet artiste homonyme, je ne retiendrai que cette belle formule : « Le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter ! ».
En forme Les étudiants du Master 2 Droit notarial Paris X Nanterre qui viennent de diffuser dans l’ensemble de nos offices la 5e édition du guide de droit comparé. Voilà une belle initiative tout à fait utile.
Citation Lu dans l’Editorial de M. Denis Jeambar (« L’Express » du 22 juin 2006) : « La seule économie productive est l’économie libre. Nous sommes victimes d’un dérapage démocratique qui nous conduit à confondre la dynamique de l’égalité avec un corporatisme paralysant ».
Divorce Le divorce s’est produit depuis quelques années entre les entreprises et les salariés. Le notariat n’y fait pas exception. Un récent sondage, repris dans « La Tribune » du 21 juin 2006, en témoigne. Dans ce sondage, la SOFRES interrogeait des salariés pour savoir s’ils étaient prêts ou non à faire des sacrifices dans leur vie personnelle pour mieux réussir professionnellement. Le résultat est édifiant. En 1989, si 63 % des salariés étaient prêts à s’investir totalement dans leur vie professionnelle, ils n’étaient plus que 27 % en 2004. De même, en 1989, alors que 32 % étaient hostiles à tout sacrifice de leur vie privée, ils étaient 65 % en 2004 à ne pas vouloir en entendre parler ! Les chiffres sont donc quasiment inversés et révèlent une tendance de fond qui est un véritable désaveu de l’entreprise. N’est-ce pas inquiétant ?
Clichés Roger Marion, préfet très médiatisé, quitte la région Nord pour regagner Paris. Avant de partir, il s’est livré à quelques confidences dans le quotidien local « La Voix du Nord » (14 juin). On peut ainsi lire : « Etant issu d’une famille très modeste, j’avais besoin de ressources (pendant les études). Mes camarades plus favorisés sont devenus avocats ou notaires ». Décidément, les clichés ont la vie dure. C’est bien connu les avocats et les notaires sont tous des gosses de riches !
Et ça continue… Claude Cabannes, brillant polémiste sur RTL et journaliste à « L’Humanité », a eu cette belle formule pour parler de l’actuel Premier Ministre et de son prédécesseur : « Un cavalier qui ne descend pas de son cheval a remplacé un notaire de sous-préfecture ». Nul n’est besoin de se livrer à une analyse exégétique de la formule pour comprendre que le qualificatif « notaire de sous-préfecture » n’est pas forcément un compliment dans l’esprit de son auteur… Toujours et encore Dans « Capital » de juin, sous le beau titre accrocheur « La nouvelle France des privilèges » (avec 25 pages d’enquêtes sur un phénomène qui s’aggrave), nous avons droit, à nouveau, au coup de notre monopole qui date de Saint Louis. Maigre consolation : nous sommes en page 116 de la livraison, coincés entre les inspecteurs des finances et les ouvriers d’état. Remarquons toutefois qu’une nouvelle fois paraît dans la presse le revenu moyen de notre profession. On peut se demander qui fournit ces données et comment. Pour une profession qui a le culte du secret, ça fait un peu désordre…
Déclaration de guerre Décidément, ça n’a pas traîné. Moins de quinze jours après la publication du texte confirmant la baisse de 50 % de nos émoluments sur les garanties réelles, le crédit logement a annoncé une baisse de 30 à 50 % du prix de sa caution. La différence avec le notariat, c’est que le crédit logement est en pleine expansion et qu’il n’est nul besoin de lire dans le marc de café pour comprendre que nos concurrents, grâce à l’effet volume, compenseront allègrement la perte. Il est par contre loin d’être évident que l’on assiste, dans les prochaines années, à une explosion des dossiers de prêts hypothécaires ou de privilèges de prêteurs, surtout avec une taxe hypothécaire qui a augmenté au 1er janvier et qui, en définitive, coûte plus cher que la suppression des timbres fiscaux dans ce type d’acte.